Félix Pinquier développe une réflexion où les glissements réciproques de l’artisanal vers l’industriel se dévoilent subtilement. Il oriente ses recherches sur la matérialisation du son et ses corollaires, les figures du silence. Ouvert aux sciences des mathématiques, il poursuit une pratique étroitement liée au déplacement vibratoire de la matière et développe, par moulage et combinaison, une grammaire d’objets synthétiques et ambigus, au fort pouvoir d’évocation synesthésique. Extrêmement attaché aux sciences, il trouve dans le croisement entre la machine et le fait-main une base où la connaissance aigüe des histoires mathématiques et techniques informent et nourrissent ses sculptures, ses dessins et ses installations.